Le portrait global du processus d’ajustement universitaire de l’étudiant demeure difficile à dresser malgré les nombreuses recherches sur la réussite universitaire. La présente thèse vise, par diverses études empiriques, à fournir une modélisation dynamique et multivariée du processus.
La thèse en question a été rédigée par Mikaël De Clerq en vue de l’obtention du grade de Docteur en sciences psychologiques et de l’éducation à l’Université Catholique de Louvain.
Ce sont six études empiriques complémentaires que propose l’auteur pour arriver à ses fins. Cette thèse s’inscrit donc dans la littérature empirique sur la réussite universitaire, dans la théorie de l’engagement et dans les modèles de transition (le modèle des cycles de transition de Nicholson est central à la thèse). De Clerq soutien que le chemin menant à la réussite est structuré en plusieurs moments-clés qui sont éminemment contextuels. De ce fait, il n’est pas identique pour chaque étudiant.
Le point focal de la recherche est la première année universitaire. Il convient également de rappeler qu’elle porte sur le contexte belge francophone.
Les questions auxquelles l’auteur tente d’apporter des éléments de réponse sont les suivantes :
Pour apporter les éléments de réponse à ces questions, De Clerq propose les six études empiriques que voici :
De Clerq conclut que « la logique générale du modèle [adapté de celui de Nicholson] et les composants des différentes phases sont majoritairement corroborés par nos analyses ». Il ajoute ensuite que le modèle « présente donc les qualités nécessaires pour fournir une modélisation générale du processus d’adaptation au contexte de transition universitaire ».
Toutefois, face aux résultats prouvant que le processus d’adaptation menant à la réussite variera significativement en fonction des profils étudiés et surtout du contexte spécifique de transition universitaire, l’auteur souligne qu’un nouveau questionnement s’impose. « Quelle est la légitimité d’une modélisation globale du processus d’ajustement universitaire si cedit processus ne peut être considéré comme universel? » Il propose ainsi de poursuivre les recherches en analysant spécifiquement le processus d’ajustement dans des contextes précis et sur des profils particuliers.
En somme, l’auteur soutient « qu’il est alors ici nécessaire pour nous de faire le deuil d’une explication complète de la réussite universitaire. L’objectif serait alors de trouver un juste équilibre entre sur complexification de l’approche actuelle et simplisme d’une approche gommant toute différence de contexte et de public ».
Face à un modèle universel qui ne peut être appliqué à tous, De Clerq soutient qu’il est incohérent de soutenir l’idée d’une aide à la réussite qui soit la même pour tous. Il propose ainsi trois stratégies, lesquelles ont toutes leurs forces et faiblesses :
Tout au long de la conclusion de sa thèse, l’auteur y va d’autres recommandations, notamment quant au moment de l’intervention ainsi que par rapport aux cibles qui devraient être priorisées. Le lecteur gagnera à y plonger plus en profondeur.
De Clercq, Mikaël. 2017. L’étudiant face à la transition universitaire : approche multidimensionnelle et dynamique du processus de réussite académique. Thèse. Université Catholique de Louvain.
Mots-clés: Transition interordre