Auteures :
Fabienne Crettaz von Roten, Collaboratrice scientifique,
Observatoire Science, Politique et Société, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Elvita Alvarez, Observatoire Science, Poilitque et Société, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
Extrait
« La promotion de la recherche par les femmes, pour les femmes et sur les femmes est l’un des objectifs du programme « Science et Société » de la Commission européenne (2001-2006). Alors que chaque pays cherche à maximiser le potentiel de recherche pour accroître la croissance et la compétitivité de la société du savoir, les femmes sont encore peu nombreuses à poursuivre une carrière scientifique (sauf dans les sciences de la vie ou de la santé).
En Suisse, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à obtenir une maturité depuis 1993 (ainsi en 2002, 20.6% des femmes contre 16.4% des hommes), et à entrer dans une haute école (en 2002, 50.4% de femmes).
Cette mixité scolaire a solidement » fabriqué la représentation d’un universel de l’éducation et du savoir, et la croyance conséquente à « l’égalité des chances » entre filles et garçons « .
Cependant, la répartition est différenciée suivant les filières : en 2002, la part des femmes est la plus élevée en sciences humaines et sociales (64%), en médecine et pharmacie (58%) et équivalente à celles des hommes en droit (50%) ; alors qu’elles forment toujours une minorité marquée dans les sciences exactes et naturelles (33%) et dans les sciences techniques (24%) (ségrégation horizontale). Au final, la proportion de femmes occupant des postes de chercheuses dans les sciences en général est de 21% et la déperdition des femmes, au fur et à mesure que l’on grimpe les échelons de la carrière scientifique (ségrégation verticale) est importante. »
Mots-clés: Femme - Orientation - Parcours - Sciences