Alors que nombre d’établissements d’enseignement supérieur misent sur les nouvelles technologies pour favoriser l’interaction entre les étudiants, notamment lorsque sont conçues des salles vouées au travail d’équipe, d’autres établissements choisissent plutôt de mettre l’accent sur l’aspect interactivité.
Dans un récent article publié sur le site Profweb, Sharon Coyle, une enseignante du Cégep de Sept-Îles, nous présente le cas original de son établissement et de sa salle d’apprentissage actif (CLAAC) à « faible technologie » inaugurée à l’hiver 2017.
C’est de façon bien délibérée que le Cégep de Sept-Îles a décidé de mettre l’accent sur l’aspect interactif plutôt que sur la technologie, au moment de développer sa CLAAC. Cela ne signifie pas pour autant l’abandon de la technologie. En effet, comme le mentionne Coyle, il s’agit plutôt d’adopter une approche « low tech ».
La conception de cette CLAAC s’échelonne sur 5 ans et repose sur des observations faites au cours de cette période :
Forte de ses observations réalisées lors de visites de CLAAC implantées dans d’autres établissements et d’une bonne base théorique, Mme Coyle a approché l’administration du Cégep ainsi que les services techniques et d’approvisionnement du collège. Elle a dû négocier et défendre sa vision, laquelle s’appuyait sur des considérations pédagogiques.
Les autres parties prenantes du collège ont également été interpelées. Les professeurs ont par exemple été contactés, via un sondage en ligne, pour savoir quelle proportion avait recours à l’apprentissage actif.
Un groupe de travail (de 6 personnes) a également été constitué afin de pouvoir croiser les points de vue et les expériences.
La CLAAC du Cégep de Sept-Îles comporte les éléments suivants :
Les raisons pour opter pour une approche « low tech » sont multiples :
Moins s’appuyer sur les technologies ne signifie pas de s’en passer complètement. Ainsi, la CLAAC peut facilement accueillir des chariots pour ordinateurs portables. L’usage de iPad est aussi possible facilement.
Les avantages sont multiples :
Des notes ont été prises afin de documenter les premiers pas de la CLAAC. Les problèmes et leurs solutions ont été inscrits dans un dossier en ligne. Pour bien se familiariser avec la salle et éviter les problèmes potentiels liés à la gestion de classe et à la gestion du temps, les enseignants ont eu droit à une période supplémentaire dans la CLAAC. Cela leur a permis d’explorer et de planifier leurs activités.
Mme Coyle termine son article par quelques conseils permettant de mener à bien son propre projet de CLAAC :
L’enseignant du Cégep de Sept-Îles conclut en disant qu’il ne faut pas se demander ce qu’on « dira » aux étudiants, mais plutôt ce que ceux-ci pourraient « faire » pour atteindre les objectifs d’apprentissage.
Pour accéder directement à l’article de Profweb
Mots-clés: Stratégies d'apprentissage